SARL : Définition et caractéristiques

Vous vous lancez dans le monde de l’entrepreneuriat pour vous mettre à votre compte ? Agence Juridique vous en dit plus sur la forme juridique SARL. Sa définition, ses caractéristiques : tout est expliqué ici !
Sommaire

Une SARL est une société détenue au minimum par 2 associés. Cette forme juridique présente de nombreux avantages et vous permet de protéger le patrimoine des associés en limitant la responsabilité de ces derniers aux apports.

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SARL : Définition et caractéristique

Qu’est-ce que c’est une société SARL en France ? Tout savoir pour mieux comprendre

Parmi les régimes juridiques les plus prisés des entrepreneurs, la (société à responsabilité limitée) figure en bonne place. En effet, de part des aspects protecteurs pour le dirigeant, une souplesse relative dans la création et la gestion favorisant un bon développement du volume d’activité, la SARL attire toujours autant. Il suffit d’un euro et de deux associés pour constituer légalement une SARL, avec la possibilité d’option entre l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur les revenus.

Cette forme juridique figure ainsi très logiquement parmi les 3 formes sociales les plus populaires d’après l’INSEE en France. Mais si elle comporte de nombreux avantages, il est également nécessaire de garder en tête l’ensemble de ses caractéristiques, et notamment ses défauts. Car comme pour toute forme sociale: tout n’est pas parfait ! Cet article vous permettra de mieux cerner la SARL et ses caractéristiques.

Quelles sont les caractéristiques d’une SARL et comment ça marche ?

Les principales caractéristiques de la SARL sont nombreuses. Cette société se caractérise avant tout par un capital social minimal d’un euro seulement, ainsi que la possibilité de ne verser qu’un cinquième du montant déterminé du capital social lors de la constitution (le solde dans les 5 ans suivant l’immatriculation). Preuve d’une certaine souplesse à la constitution, combinée avec la possibilité d’intégrer entre 2 et 100 associés au capital social, la SARL demeure une forme sociale très avantageuse pour un démarrage d’activité en toute sécurité puisque la responsabilité des associés est limitée au montant des apports.

Concernant le gérant de la SARL, les règles de fonctionnement sont strictes. En effet, celui-ci doit impérativement être une personne physique. Il peut également s’agir d’une gérance collégiale, qui doit être dans tous les cas désignée par les associés conformément aux dispositions statutaires. Enfin, à noter parmi les caractéristiques essentielles de la SARL, la cession de parts sociales peut faire l’objet d’une procédure d’agrément obligatoire des autres associés lorsqu’elle est effectuée au profit d’un tiers extérieur à la société.

Enfin, la constitution de la SARL nécessite le dépôt d’un dossier de création auprès du centre de formalités des entreprises (CFE), comprenant notamment au titre des pièces obligatoires un exemplaire des statuts rédigés et approuvés par les associés, l’identité du ou des gérant(s) désigné(s), l’attestation de parution d’un avis de création dans un journal d’annonces légales, ainsi qu’un formulaire détaillé rempli et signé par le représentant légal.

Quels sont les avantages et inconvénients d’une SARL ?

Parmi les atouts de la société à responsabilité limitée, on trouve tout d’abord son capital social minimum de départ, à 1 € seulement. En outre, le fonctionnement de cette société est très sécurisant et encadré par le Code de commerce, repris dans ses statuts. Parmi les autres avantages de la SARL, on note les atouts fiscaux et sociaux ainsi que son format adapté aux projets familiaux via la SARL de famille.

Toutefois, qui dit contrôle accru du fonctionnement de la SARL dit souplesse plus faible. Sans oublier la difficulté souvent rencontrée à faire entrer de nouveaux associés dans le capital social puisque la cession de parts est régie par une stricte procédure d’agrément.

Quelle est la différence entre une forme juridique SA et une SARL ?

La principale différence entre ces deux structures est liée aux associés. La SARL peut être créée par une seule personne tandis qu’une SA doit comporter au moins 2 personnes. En ce sens, la SARL unipersonnelle est tout à fait possible (on parlera alors d’EURL). Une autre distinction s’établit dans le plafond du nombre d’associés. Une SARL ne peut pas comporter plus de 100 associés, tandis qu’il n’existe aucun plafond pour la SA. Dans tous les cas, ces deux sociétés sont strictement encadrées, notamment en ce qui concerne la rémunération des dirigeants et le taux d’imposition des bénéfices.

Combien d’associés pour une SARL ?

Selon le cas de figure classique, peuvent s’associer au capital social de la société à responsabilité limitée les personnes physiques mais également morales, sans condition d’âge ou de capacité. Il est ainsi tout à fait possible pour un mineur de s’associer en SARL sauf cas particulier. En revanche, il ne pourrait pas prendre part à la gérance directe de la société. Enfin, il peut également s’agir d’un étranger, qu’il s’agisse d’un résident ou non de l’Union européenne sans condition particulière comme par exemple la détention d’une carte de séjour.

Toute personne effectuant un apport à la société reçoit en contrepartie un certain nombre de parts sociales et est ainsi intégré au rang des associés de la SARL. L’apport peut être effectué en numéraire (argent sonnant et trébuchant), en nature (par exemple un bail commercial), ou en industrie (apport d’un savoir-faire particulier). Sachant que l’apport d’un apport en nature ou en industrie est plus contraignant car devant être évalué par un commissaire aux apports moyennant versement d’honoraires.

Les associés de la SARL disposent naturellement du droit de vote et donc de décision en assemblée générale, un droit proportionnel au nombre de parts sociales de chaque associé, mais également du droit de percevoir des dividendes sur les profits réalisés, ainsi que du droit de nommer ou révoquer le ou les gérant(s), ainsi que le droit d’information qui leur ouvre la voie à des questions au gérant le cas échéant.

Enfin, s’ils peuvent librement céder leurs parts à un conjoint ou descendant, ainsi qu’à un autre associé de la SARL, il peut être prévu une procédure d’agrément contraignante pour la cession des parts sociales. C’est pour cela que l’on parle parfois de société « fermée ».

Le statut du dirigeant d’une société à responsabilité limitée

La SARL est dirigée par un ou plusieurs gérants nommés par les associés afin d’assurer la direction de la société. Il n’existe en revanche pas de directeur général ou de président en matière de SARL. En cas de démission, ou révocation du gérant, celui-ci doit impérativement être remplacé sous peine de voir la SARL dissoute en raison de l’absence de représentant légal. Il prend ainsi les décisions liées à la gestion courante et représente la SARL aux yeux des tiers, pouvant prendre toutes les décisions qui s’imposent pour ce faire à travers des dispositions relativement étendues. Il est néanmoins possible de limiter statutairement les pouvoirs du gérant, en prévoyant par exemple un accord préalable des associés dans certains cas.

Le gérant peut tout à fait ne pas être associé au capital de la SARL, mais il doit en revanche être une personne physique, un majeur capable ou un mineur émancipé. Le gérant doit par ailleurs être de nationalité française ou ressortissant de l’Union européenne et ne pas faire l’objet d’une incompatibilité professionnelle ou d’une interdiction de gérer.

Rémunération et responsabilité de droit du gérant de l’entreprise SARL 

Le gérant d’une SARL doit respecter certaines conditions, notamment en ce qui concerne sa rémunération. En effet, sa rémunération est librement fixée par les associés et peut à ce titre être modifiée. Il peut également accepter d’exercer bénévolement ses fonctions notamment au lancement de l’activité. En ce qui concerne la responsabilité du gérant, sa responsabilité personnelle ne peut pas être engagée pour tous les actes entrant dans le cadre de la gestion courante. Il est alors simplement possible de demander réparation du préjudice sous forme de dommages et intérêts auprès de la société. Il en va autrement en cas d’outrepassement de ses pouvoirs, violation manifeste de la loi ou d’acte détachable de ses fonctions, auquel cas il est alors susceptible d’engager personnellement sa responsabilité.

Enfin, si le gérant est associé majoritaire, il est alors rattaché au régime social des travailleurs non-salariés (TNS) affilié à ce titre au régime des indépendants. Si à l’inverse il est minoritaire, il sera alors considéré comme salarié dépendant du régime général. Même chose logiquement lorsque le gérant n’est pas associé de la SARL.

Fiscalité de la SARL

Le principe applicable en matière de SARL est celui de l’imposition sur les bénéfices des sociétés (taux d’imposition de 33,33% selon le taux en vigueur), avec la possibilité de compenser les pertes d’un exercice comptable avec les bénéfices de l’exercice précédent ou suivant. Mais il est possible de bénéficier d’une dérogation en optant unanimement pour l’imposition sur le revenu en assemblée générale des associés. Une option valable uniquement 5 exercices comptables, et non renouvelable.

Nos équipes se tiennent à votre disposition pour répondre à toutes vos interrogations, et vous conseiller dans le cadre de votre création de SARL.

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