Pour différentes raisons il arrive qu’avant la dissolution-liquidation d’une entreprise celle si se retrouve en état de cessation des paiements, c’est-à-dire qu’elle ne peut faire face à son passif exigible avec l’actif disponible. Dans ce cas elle est dans l’obligation de demander l’ouverture de la procédure de redressement ou de la liquidation judiciaire, procédure que l’on appelle aussi le dépôt de bilan pour pouvoir fermer la société. La déclaration de cessation des paiements est encadrée par des règles qu’il vaut mieux respecter pour ne pas se retrouver en faute, nous allons les voir ensemble !
La cessation des paiements : définition
Le passif exigible & l’actif disponible
Le passif exigible comprend les éléments suivants : toutes les dettes certaines qui sont à échéance et dont les créanciers peuvent demander immédiatement le paiement. Une dette certaine est une dette non litigieuse, non contestée et au montant connu. L’actif disponible est composé de tout ce qui peut être transformé en liquidités dans l’immédiat ou à très court terme, sans rendre impossible la continuation de l’activité la société. On se trouve dans une situation d’empêchement par exemple si une société de transport cède toute sa flotte de véhicules pour payer ses dettes, il lui sera ensuite impossible de pratiquer son activité.Quelle date pour la cessation des paiements ?
Le tribunal donne une date de cessation des paiements. Cette date est cruciale au niveau :- De la responsabilité du dirigeant de l’entreprise,
- et de la validité des actes passés par l’entreprise : les actes réalisés postérieurement à cette date sont frappés de nullité obligatoire ou facultative.
La déclaration de la cessation des paiements
La déclaration de cessation des paiements, aussi connu sous le nom de dépôt de bilan, doit être réalisée par le dirigeant de l’entreprise auprès du greffe du tribunal de commerce ou bien auprès du tribunal de grande instance compétent. Un dossier de cessation des paiements doit être transmis. On doit y trouver les éléments suivants.- La DCP (déclaration de cessation de paiements),
- les comptes annuels du dernier exercice comptable,
- une situation de la trésorerie réalisée il y’a moins de trois mois,
- l’inventaire des possessions de l’entreprise,
- l’état des dettes
- l’état des actifs et passifs des sûretés,
- les promesses hors bilan,
- l’extrait kbis,
- un état des privilèges et des nantissements,
Cessation de paiement : quelles conséquences ?
Les jours suivant la déclaration de cessation des paiements, une audition est organisée. Celle-ci est administrée par le tribunal de commerce. Le dirigeant de l’entreprise, le représentant des salariés ainsi que les conseils de l’entreprise y sont invités. A la suite de l’audition, le tribunal de commerce prononce :- La redressement judiciaire, si cela est envisageable,
- ou le placement en liquidation judiciaire pour fermer l’entreprise.